vendredi 14 janvier 2011

EXTASES


"EXTASES", le mot est justement trouvé pour servir de titre à cette exposition montée au sein du musée d'art et d'histoire de Saint Denis.

Même pour un connaisseur du travail d'ERNEST PIGNON ERNEST, la maîtrise du trait, le traitement du corps,la scénographie de l'installation, l'éclairage, tout dans cette exposition temporaire reste une expérience unique.

Le musée d'art et d'histoire de Saint Denis, près de Paris, propose trois ouvertures possible vers l'univers de l'artiste :

1_ présentation du film documentaire "ERNEST PIGNON ERNEST" de jean genet.

Présentation des influences , du cursus, et de l'enssemble du travail de pignon ernest

2_deux salles de croquis ayant amenés l'intallation "extases" d'avignon en 2008.

La contemplation de ces croquis reste une expérience plastique intense, la masse de travail y est surprenante, la technique du dessin intègre une finesse du détail avec laquelle joue l'artiste pour détacher une émotion du sujet.

Souvent torturés, ses sujets sont d'inspiration mystique ou venant de saintes écritures, ce qui , en somme donne une couleur sombre a son travail.

Les clairs obscurs sont pour le moins très travaillés, accentués et parfois portés à outrance mais l'ensemble du dessin reste toujours très homogène sans rapport ou indication d'espace ou de temps.

Le travail de représentation de la figure est qu'en à lui original, travaillant de courbes en contre courbes les corps créent une danse morbide qui nous emporte vers un espace visuel pourtant frontal.

Paradoxe du travail d'Ernest Pignon Ernest, ces croquis effectués en 2008 pour l'exposition "extases" d'Avignon résonnent et fonctionnent au sein d'une installation classique d'exposition comme des oeuvres finies. Elles n'ont rien de plus a offrir et le corps ainsi délaissé à la hauteur d'une hanche, d'une cuisse ou d'un buste ne rajoute que plus de questionnements par rapport au travail global que met en scène l'installation final d"'extases".

3_ installation au coeur de la chapelle des carmélites

L'entrée bien fermée par des bandes de tissu tombant sur le sol pour filtrer la lumière à son maximum, la chapelle des carmélites datant du 17èm siècle abrite l'installation suprême de cette exposition.

Le choc visuel est direct; une lumière artificielle légère est projetée sur les grandes feuille de papiers blanches de l'installation créant ainsi des halos d'ombres et de lumière qui renforcent à tout point de vue les clairs obscurs des figures représentées. Contrairement aux croquis vu plus haut ce sont des dessin arrivé a maturité que nous propose l'artiste, comme a son habitude le travail n'est comparable qu'aux meilleurs dessinateurs de l'histoire; cependant une chose diffère d'avec le dessin de l'école classique figurative habituelle; le positionnement des corps dans l'espace représentatif.

En effet les feuilles de papiers sont collé sur de grandes plaques d'acier du même format, rigidifiant ainsi leur courbures dans l'espace réel; les figures semblent flottées dans l'espace créatif, noir et blanc aucune distinction de temporalité n'est possible et donc aucune identification, ce sont bien des visages anonymes qui sont là devant nous. D'ailleurs les visages ne sont que rarement perceptible par le spectateur et, de ce fait renforce la dominance plastique de la matérialité de la chair et du drapé.

Depuis des années déjà l'artiste délaisse la rue et son oeuvre qui ( entre autres son travail napolitain inspiré du caravage) l'a rendu célèbre, pour se conssacrer a son travail plastique initial ; le dessin.

La forme humaine tout au long de l'histoire de l'art et le traitement du corps par l'artiste constitue un très vaste corpus d'oeuvre dont Pignon Ernest s'inspire ici, en mettant en scène ces personnage torturé, aux positions improbables, il crée un univers visuel fort , qui marquera les spectateurs non pas par la beauté du dessin mais par l'interprétation très originale du corps par l'artiste.

Le collectif


Depuis quelques mois maintenant Paris enfante de nouvelles idées , le monde culturel et artistique se réveil , créant des festivals et manifestations ( biennale de belleville entre autres ) et des collectifs de jeunes créateurs d'idées fleurissent.
J'ai le plaisir et la détermination aujourd'hui de lancer le collectif du CAUCHEMARD DE NARCISSE avec la collaboration de Phillipe Pansiot Preudhomme ( écrivain ), de Felix Cornu ( photographe ) et de Salima Benlaoubi ( photographe ), ce collectif a pour but de mannifester son mécontentement vis à vis du programme culturel gouvernemental visant à brider la créativité de ces citoyens. Partant du principe que la richesse de la culture française et de son héritage sont incomparables et au vu de l'état du marché et du monde de l'art à l'aube du 21ém siècle; il est du devoir de tout les créateurs d'idées de créer des mouvements de résistance à l'abrutissement général.
Dans la forme les artistes qui seront sollicités pour faire parti de nos manifestations devront développer une pratique artistique intéressante et contemporaine, c'est a dire optimiser les nouveaux médiums de notre temps qui ne sont , aujourd'hui pas assez mis en avant par les institutions culturelles; tel que l'art vidéo , la performance , l'installation ,la sculpture contemporaine , la photographie , et tout autre médium susceptible de soulevé une problématique intéressante pour faire avancer le monde des idées dans le bon sens.
Paris ville historique de révolutions artistiques expose maintenant dans ces galeries des oeuvres pauvres ou dénuées de sens problématisant notre époque.
Il est temps maintenant de laisser place aux jeunes artistes qui , dans des squats où lieux illégaux continu de travailler aux coté de collectifs comme le notre. On cherche à cassé la dynamique artistique en donnant de moins en moins d'allocations aux artistes , en fermant ces lieux de production et d'expositions gratuites.
Bref le Cauchemard de Narcisse s'engage à promouvoir tout artiste désirant faire avancé notre idée générale qui est de recentré l'art sur l'art contemporain intégrant une problématique moderne et s'appuyant sur un héritage artistique fort.
Le cauchemard de narcisse organise régulièrement de manifestations sur Paris ; vois informations sur le profil facebook : http://www.facebook.com/profile.php?id=100001659429807

En souhaitant vous voir nombreux lors de nos prochaines manifestations !


Session photo




Deux expositions ont attirées mon attention ce mois ci.
La première à la bibliothèque nationale de france , où le célèbre photographe Raymond Depardon expose son nouveau travail sur les compagnes françaises.
L'artiste se déplace de régions en régions toujours dans des villages équipé d'une chambre et de son appareil pour capturer des prises de vue qui, à la fois créent un ensemble visuel magnifique mais qui démontre également la pluralité du paysage français. C'est ce travail sur le paysage rural qui m'interpelle ici.
La dimension imposante des clichés projette littéralement le spectateur dans le paysage représenté , qu'il soit poétique , dramatique ou comique , la diversité visuelle est riche et se raccroche forcément à une histoire personnelle du spectateur. En effet je me suis arrêté sur un cliché de ma région d'origine et l'émotion ( venant exhaustivement du fait de la maîtrise de la prise de vue du photographe ) et la nostalgie qu'ont crées ces images s'imposent à la mémoire de celui qui regarde. La prédominance de paysages ruraux sans personne de représenté déshumanise le cliché, et , dans un même temps le sujet même de la photographie, qui s'en trouve sublimé. La pauvreté du paysage ressort de la réhabilitation permanente des bâtiments de commerce.
Une exposition exceptionnelle qui a pour grand avantage une qualité de tirage rare .

La deuxième exposition importante de ce mois ci dans une optique photographie est celle de Catherine Vernet au centre bruxellois d'art contemporain de Paris ( en face du centre george pompidou) , cette photographe belge propose une série photographique qui a pour sujet le silence, comment représenté visuellement le silence ?
Trois portraits grand format accroché sur un mur , un fond neutre et sombre pour faire ressortir la chair clair de la peau des personnages , un regard froid et vide et une prise de vue qui semble être prise "sur le vif", voila ce que l'on ressent aux premiers abords de cette série.
Mais plus on s'y approche plus on se rend conte que plus aucun bruit nous entoure , le piqué du cliché argentique rend le moment de la photographie presque présent avec le spectateur , dans ces trois dimensions , dans la réalité physique. Une femme au téléphone semble triste , les yeux grand ouverts mais vides, elle semble avoir entendu une triste nouvelle , les ombres ui la recouvre presque tout entière ajoute de la théâtralité a la scène , qui semble identique au cliché suivant représenté un homme cette fois ci , au téléphone lui aussi , habillé de noir , la main posé sur son genoux , il reste immobile comme si l'on attendais qu'il bouge ou qu'il donne un signe de vie. Le spectateur retient son souffle en voyant ces clichés plein de réalisme. Le dernier cliché de cette série est sans doute de loin le plus dramatique , une femme assise sur une chaise , enfonce dans le gras de sa joue une lame de rasoir, elle est alors sur le point de se scarifier, le regard droit vers l'objectif. Le travail de Catherine Vernet n'est pas seulement un travail sur l'esthétique de la photographie et sur le quotidien mais il et aussi une méditation sur le temps et son action sur nous tous.