vendredi 14 janvier 2011

Session photo




Deux expositions ont attirées mon attention ce mois ci.
La première à la bibliothèque nationale de france , où le célèbre photographe Raymond Depardon expose son nouveau travail sur les compagnes françaises.
L'artiste se déplace de régions en régions toujours dans des villages équipé d'une chambre et de son appareil pour capturer des prises de vue qui, à la fois créent un ensemble visuel magnifique mais qui démontre également la pluralité du paysage français. C'est ce travail sur le paysage rural qui m'interpelle ici.
La dimension imposante des clichés projette littéralement le spectateur dans le paysage représenté , qu'il soit poétique , dramatique ou comique , la diversité visuelle est riche et se raccroche forcément à une histoire personnelle du spectateur. En effet je me suis arrêté sur un cliché de ma région d'origine et l'émotion ( venant exhaustivement du fait de la maîtrise de la prise de vue du photographe ) et la nostalgie qu'ont crées ces images s'imposent à la mémoire de celui qui regarde. La prédominance de paysages ruraux sans personne de représenté déshumanise le cliché, et , dans un même temps le sujet même de la photographie, qui s'en trouve sublimé. La pauvreté du paysage ressort de la réhabilitation permanente des bâtiments de commerce.
Une exposition exceptionnelle qui a pour grand avantage une qualité de tirage rare .

La deuxième exposition importante de ce mois ci dans une optique photographie est celle de Catherine Vernet au centre bruxellois d'art contemporain de Paris ( en face du centre george pompidou) , cette photographe belge propose une série photographique qui a pour sujet le silence, comment représenté visuellement le silence ?
Trois portraits grand format accroché sur un mur , un fond neutre et sombre pour faire ressortir la chair clair de la peau des personnages , un regard froid et vide et une prise de vue qui semble être prise "sur le vif", voila ce que l'on ressent aux premiers abords de cette série.
Mais plus on s'y approche plus on se rend conte que plus aucun bruit nous entoure , le piqué du cliché argentique rend le moment de la photographie presque présent avec le spectateur , dans ces trois dimensions , dans la réalité physique. Une femme au téléphone semble triste , les yeux grand ouverts mais vides, elle semble avoir entendu une triste nouvelle , les ombres ui la recouvre presque tout entière ajoute de la théâtralité a la scène , qui semble identique au cliché suivant représenté un homme cette fois ci , au téléphone lui aussi , habillé de noir , la main posé sur son genoux , il reste immobile comme si l'on attendais qu'il bouge ou qu'il donne un signe de vie. Le spectateur retient son souffle en voyant ces clichés plein de réalisme. Le dernier cliché de cette série est sans doute de loin le plus dramatique , une femme assise sur une chaise , enfonce dans le gras de sa joue une lame de rasoir, elle est alors sur le point de se scarifier, le regard droit vers l'objectif. Le travail de Catherine Vernet n'est pas seulement un travail sur l'esthétique de la photographie et sur le quotidien mais il et aussi une méditation sur le temps et son action sur nous tous.

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