mardi 6 avril 2010

Etienne Viard



Galerie Berthet-Aittouares à Paris, ici les sculptures énigmatiques d'Etienne Viard sont exposées de façon permanente et à la portée de tout les regards et des interrogations.
En effet ces différentes plaques d'acier chauffées puis pliées ou ondulées à froid soulèvent bien des questionnements quant à la sculpture contemporaine.
L'artiste, né en 1954 s'est bien installé dans le paysage artistique français il y a déjà de cela des années, gardant à l'esprit un élan pour synthétiser la rupture entre le lourd et le léger , le stable et le penchant , le danger et la sérénité dans ses sculptures.
Plusieurs lames de métal composent le questionnement dont il est ici sujet.
Dans six lames obliques, l'artistes semble avoir arrêté le temps pour que le spectateur puisse contempler les lames ondulées se toucher et presque s'envoler, ou tomber au sol.
C'est ici l'intérêt de ce travail, le paradoxe d'un matériaux lourd et d'une sculpture qui semble figée dans le temps et l'espace . L'artiste est alors maître de la matière et nous prouve que même l'acier peut avoir parfois des caractères de douceur et de calme, adjectifs souvent contradictoires avec ce matériaux.
Cette dimention de l'oeuvre d'Etienne Viard est d'autant plus visible dans ses projets in situ.
Les six lames verticales installées sur la place du saint sulpice à Paris entretiennents un dialogue particulier avec le style architecturale de la place .
Six lames verticales de 2,70 cm de hauteur en acier ondulé font écho par leur sobriété à la fontaine renaissance du saint sulpice. Un dialogue entre le moderne et l'ancien , entre le design épuré des lames et de la surcharge de la fontaine font de cette sculpture/installation une réussite contemporaine, et , de ce fait diffuse la tension de l'oeuvre de Viard et évoque un ultime point d'équilibre avant la chute/l'envol...

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