mardi 20 avril 2010

Galerie 51 et Isabel Munoz


Isabel Munoz, photographe confirmée espagnole nous offre dans cette exposition, une brillante preuve de sa maîtrise du médium argentique et du tirage au platine.

Des portraits, de mains de bras des visages et d’épaules, le détail et le réalisme de chaque prise de vue devient un univers à part entière.

Ce sont des taulards, des gangsters des danseuses , mais tous dans leur apparente individualité touchent l’universel car l’image cherche a interpeller le spectateur.

Bien sur les tatouages de ses hommes du MS 13 interpellent le spectateur dans un contexte précis, d’ailleurs l’exposition se présente sous la forme de la série Maras Y Salvador.

Le portrait sur fond neutre décontextualise le sujet, mais la question inéhrante au travail d’Isabel Munoz réside dans le rapport de l’œuvre à son sujet.

Cette série soulève le questionnement du spectateur sur son observation, en effet si les clichés se présentent sous forme de portrait d’hommes, c’est moins l’expression du visage qui semble vouloir être représentée que les nombreux tatouages, œuvres corporelles et parties intégrantes du travail photographique, présent sur la peau de chacun des membres.

Au départ simple affirmation d’appartenance a un gang hispanique, des dessins se trouvent détournés, sublimés dans leur présence au sein de ces prises de vues.

Le spectateur n’observe alors plu des visages mais bien ces dizaines de tatouages sur chaque corps qui les rend extrêmement esthétiques.

Une exposition qui n’est pas sans rappeler l’excélante rétrospective Richard Avedon au jeu de paume en 2008.

une exposition à ne pas manquer !

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